Guérison par la psychothérapie confrontante : un guide

Fritz Perls n’a qu’une demi heure pour faire sa démonstration et il attaque tout de suite avec le non verbal de Gloria; Sans vidéo il aurait peut-être pris plus de temps.

Introduction à la psychothérapie confrontante

La psychothérapie confrontante, utilisée par Sándor Ferenczi, qu’il appelait aussi « l’analyse mutuelle », est une approche distincte dans le champ de la psychanalyse. Ferenczi, contemporain et collaborateur de Freud, est souvent célébré pour ses contributions innovantes à la psychothérapie, y compris son adoption d’une posture plus active et empathique envers ses patients, ce qui contraste avec l’approche plus détachée préconisée par Freud.

Les innovations thérapeutiques de Ferenczi

Ferenczi a introduit plusieurs concepts et techniques thérapeutiques novateurs, dont la “technique active” dans les années 1920, qui impliquait une participation plus directe du thérapeute dans le processus thérapeutique. Cette approche pouvait inclure la confrontation, où le thérapeute défie activement les perceptions, les croyances, ou les comportements du patient, non pas de manière hostile ou agressive, mais dans le but de faciliter la prise de conscience et le changement.

La psychothérapie confrontante de Ferenczi visait à briser les résistances du patient de manière plus immédiate et à encourager une expression plus ouverte des émotions. Cela contrastait avec l’analyse traditionnelle où le thérapeute adoptait une position neutre et interprétative. Ferenczi croyait que cette interaction plus dynamique et empathique pouvait aider le patient à revivre et à réinterpréter les traumatismes passés dans un environnement sécurisé, favorisant ainsi le processus de guérison.

L’héritage et les controverses

Cependant, les méthodes de Ferenczi n’ont pas été sans controverse au sein de la communauté psychanalytique de l’époque, certaines de ses idées étant considérées comme trop radicales ou déviantes par rapport à la doctrine freudienne orthodoxe. Malgré cela, son travail a eu une influence durable sur le développement de la psychothérapie, en particulier dans les domaines de la thérapie humaniste et de la psychanalyse relationnelle, où l’empathie, l’authenticité, et l’interaction sont valorisées.

Les contributions de Ferenczi à la psychothérapie sont toujours étudiées et appréciées aujourd’hui pour leur approche centrée sur le patient et leur reconnaissance de l’importance de la relation thérapeutique dans le processus de guérison. 

Les approches humanistes 

Certaines approches humanistes plus contemporaines l’ont également beaucoup pratiquée dans les années 1960, avec la Gestalt-thérapie de Fritz Perls, l’analyse transactionnelle d’Eric Berne, et le psychodrame de Moreno.

Selon les psychanalystes R.D. Laing et D.G. Cooper, qui ont créé le mouvement de l’anti-psychiatrie, la pratique d’égal à égal était indispensable pour guérir la maladie mentale.

Ronald Laing et Fritz Perls, les champions de la confrontation

Selon le psychanalyste François Roustang, qui utilisait l’hypnose, Socrate est le premier psychothérapeute confrontant dans le sens que, contrairement à l’interprétation de Platon, il n’aidait pas les gens à accéder à la connaissance suprême mais au contraire à la conscience de leur ignorance totale. Reconnaître son ignorance, ne plus penser, ne plus juger était, pour François Roustang, l’accès à la santé mentale.

Psychothérapie confrontante et addiction

La psychologue Catherine Hervais l’utilise depuis 35 ans avec des personnes qui souffrent d’une addiction alimentaire. Selon elle, qui a été boulimique, l’addiction est ce à quoi on s’accroche pour trouver des repères parce qu’on est dans une sensation permanente de vide intérieur. La posture psychothérapeutique d’égal à égal permet aux gens d’entrer en relation avec eux-mêmes en parvenant à entrer en relation authentique et mutuelle avec le psy.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *