Thérapie de groupe intensive de Catherine Hervais : Une approche innovante pour vaincre la boulimie

Sur cette page, Catherine Hervais – psychologue spécialiste de la boulimie depuis plus de 35 ans – présente sa thérapie de groupe intensive, et les origines de son approche innovante.

Pourquoi un travail en groupe ?

La thérapie de groupe intensive pour les TCA se présente comme des ateliers de travail sur soi en groupe. En anglais « atelier » se dit « workshop ». Elle m’a été inspirée par des « workshops » en psychosociologie. Ils avaient pour but d’étudier le comportement des humains en groupe, ceux qui prenaient le leadership, ceux qui se laissaient faire… Et puis j’ai appris qu’il en existait aux Etats-Unis, mais non pour étudier les groupes mais où chacun venait faire un travail sur soi en se positionnant authentiquement par rapport à ce qu’ils vivaient dans les interactions entre les participants.

La psychothérapie en France ne m’avaient pas libérée de mes tensions, de ma colère, de ma honte que je décide de tenter le tout pour le tout et d’expérimenter le travail en groupe. J’ai découvert les workshops de Gestalt thérapie, d’Analyse Transactionnelle, de Psychodrame, de bio-énergie et chacun d’eux, à sa manière, m’a fait entrevoir des possibilités de découverte de soi que les psychothérapies traditionnelles en France et que même la psychanalyse ne m’ont pas apporté.

On peut être brillant, fabuleusement créatif, et, en même temps avoir au fond de soi un sentiment de vide extrêmement oppressant qu’on a du mal à formuler avec des mots, sans doute parce qu’il remonte à une époque de la vie très archaïque, non verbale. On a en fait rien à dire. On peut exprimer des hypothèses super brillantes mais au fond, ce ne sont que des interprétation intellectuelles où on pleure quelque fois sur soi-même, mais les mots justes, ceux qui sortent direct de l’inconscient, on ne les trouve pas. On ne peut réellement que de manger pour lâcher prise.

Tout se passe comme si on avait un trou dans la personnalité, comme si, affectivement, on en était resté au stade du bébé qui ne s’apaise que la bouche pleine. Par ailleurs, on ne se sent pas vraiment connecté aux autres, même avec ceux qu’on aime.

Dans un groupe, à condition que les séances soient suffisamment longues, on peut travailler à la fois sur ce décalage entre soi et soi, mais en plus entre soi et les autres.

Grâce aux interactions avec les autres, aux jeux de rôle, à l’authenticité qui fait partie du cadre, on finit par réagir malgré soi — même lorsque l’on ne prend pas la parole  — on se surprend à perdre le contrôle, ce qui est très difficile à faire en séance individuelle. Et c’est précisément cette perte de contrôle qui permet d’aller directement au coeur de soi.

L’accent n’est pas mis sur ce que l’on pense de sa vie, de son passé, de ses parents ou de son corps. On n’est plus uniquement dans l’intellect ou dans ses «ruminations» mentales: on est au coeur de l’émotion, c’est-à-dire au plus proche de son inconscient.

 

Les questions les plus fréquentes

Il est normal que vous puissiez avoir peur du groupe dans la mesure où votre problématique, celle qui vous fait vous accrocher à une addiction pour vivre, c’est la peur : peur du regard des autres, peur de ne pas être à la hauteur, peur d’être insignifiante, peur de prendre la parole devant des gens quand l’affectif est en jeu… C’est moins facile que l’individuel mais on va très vite beaucoup mieux (voir les témoignages)

L’addiction peut toucher diverses structures de personnalité, même celles ayant habituellement un équilibre psychique solide. Dans des circonstances de vie fragiles, cet équilibre peut se briser, menant à l’addiction. Une psychothérapie individuelle peut être efficace quand l’identité est bien définie.

En revanche, pour ceux dont l’identité est à construire et qui sont en quête d’identité, même les personnes dont la vie professionnelle et familiale de l’extérieur est très brillante, ils souffrent de ne pas se sentir vraiment dans leur vie. L’addiction pour eux est un échappatoire nécessaire. La psychothérapie individuelle est inefficace, tandis que la psychothérapie de groupe, par son authenticité et ses interactions, facilite l’apprentissage de soi.

Parce que c’est important de s’immerger dans des séances suffisamment longue pour ressentir des choses des parvenir à les exprimer.

Quand on est dans une dépression profonde, il vaut mieux soigner d’abord sa dépression avant de faire une psychothérapie. À part cela, très rapidement les gens se sentent bien dans les groupes, souvent mieux que dans leur vie de tous les jours.

On rentre directement dans un groupe sans premier contact. Il est bon de se sentir un peu perdu, de perdre ses repères habituels. Le groupe est une aventure, en quelque sorte.

Au début certains n’osent pas prendre la parole. En écoutant les autres parler de ce qui leur est essentiel il réagissent, ne serait-ce que silencieusement. L’émotion est là et fini par se dire tôt ou tard.

Des femmes, des très jeunes filles, des hommes, des personnes charmantes extérieurement et pourtant perdues intérieurement qui ont quasiment tous un problème d’addiction avec la nourriture.

Ceux qui habitent la région parisienne viennent une fois par mois faire un week-end entier. Ceux qui habitent plus loin et qui ont un train ou un avion à prendre viennent souvent une fois tous les deux mois. L’espace entre les séances n’ a pas beaucoup d’importance parce qu’on apprend beaucoup de choses sur soi dans les groupes et entre les groupe on s’exerce à être mieux soi-même et mieux en relation avec les autres. L’obsession de la nourriture disparaît généralement dès les premiers groupes. Mais il en faut tout de même un minimum de dix-huit pour apprendre progressivement à être mieux dans sa peau, mieux parmi les autres.

Il est déconseillé d’associer deux démarches psychothérapeutiques simultanément. Les groupes travaillent sur soi dans le présent, sans tenir compte du passé, en observant simplement comment le passé se réactive dans le présent. Mais toutes les méthodes de méditation, de yoga, de relaxation, d’hypnose ericksonnienne… peuvent être complémentaires dans la mesure où elles permettent à la personne d’apprendre à mieux ressentir son corps.

Catherine Hervais, Psychologue TCA à Paris

Pour un premier contact, vous pouvez envoyer un message avec vos coordonnées : (SMS) : +33 (0)6 68 66 19 11

50 rue Rambuteau, 75003, Paris