Trouble de l’identité et addiction alimentaire: explication

Qu’est-ce qu’un trouble de l’identité

Nous nous nous référons dans ce texte au trouble de l’identité qui se manifeste par une quête de soi et à une lutte interne concernant la propre perception de sa valeur, son image corporelle, et sa place dans le monde. Cette section explore comment les troubles alimentaires peuvent être symptomatiques de conflits identitaires plus larges.

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On peut avoir une personnalité très charismatique, très sociale qui réussit parfaitement sa vie professionnelle et familiale et en même temps se sentir vide à l’intérieur. On se sent sans repère, dans le brouillard, sans raison valable. On peut être brillant pour tout le monde, faire l’admiration de tous et en même temps ressentir le complexe de l’imposteur parce qu’à l’intérieur de soi, on se sent étranger à soi-même, décalé par rapport aux autres et se sentir moins que rien. Il est là le vrai problème : c’est de ne pas se sentir dans son corps, dans sa vie et n’avoir que la nourriture pour trouver de l’apaisement.

Facteurs influençant le trouble de l’identité

Facteurs biologiques

Des recherches suggèrent que des prédispositions génétiques et des influences hormonales peuvent jouer un rôle dans le développement de certains troubles de l’identité, comme le trouble de l’identité de genre.
Facteurs psychologiques
Les expériences vécues pendant l’enfance et l’adolescence, telles que le traumatisme, l’abus, ou le manque de validation et de reconnaissance de l’identité par les figures d’attachement, peuvent contribuer à des troubles de l’identité. Les théories psychodynamiques pointent souvent vers des conflits internes non résolus et des mécanismes de défense comme étant à l’origine.

Facteurs sociaux et culturels

La pression sociale, les normes culturelles rigides concernant les rôles de genre et les attentes sociales, ainsi que le sentiment d’appartenance à un groupe, peuvent influencer la perception de soi et causer une dissonance identitaire. La stigmatisation et le rejet social peuvent également exacerber les problèmes d’identité.

Développement cognitif et émotionnel

Le développement de l’identité est un processus complexe qui peut être influencé par la manière dont une personne apprend à percevoir et à interagir avec le monde autour d’elle. Des difficultés dans ce développement peuvent mener à des troubles de l’identité.
Il est important de noter que les troubles de l’identité sont des expériences profondément personnelles et uniques à chaque individu. La prise en charge thérapeutique vise souvent à aider la personne à explorer, comprendre et intégrer les différents aspects de son identité de manière saine, réduisant la détresse et favorisant le bien-être.

Qu’est-ce que l’addiction?

L’addiction, dans le contexte de la psychologie et de la psychiatrie, désigne une dépendance ou une nécessité compulsive à un comportement, une substance, ou une activité, ayant pour caractéristique une perte de contrôle et une poursuite du comportement malgré les conséquences négatives. Ce terme, largement utilisé dans le langage courant et professionnel, englobe un large éventail de comportements, allant de la dépendance à des substances (comme l’alcool, le tabac, ou les drogues) à des comportements compulsifs (comme le jeu, le shopping, l’addiction alimentaire ou l’utilisation excessive d’Internet).
Lien entre trouble de l’identité et l’addiction alimentaire

A propos du trouble de l’identité et de  l’addiction alimentaire

On peut avoir un TCA (Trouble du Comportement Alimentaire) sans avoir un trouble de l’identité. Il suffit de traverser un moment difficile de sa vie ou un changement déstabilisant pour avoir des crises de boulimie ou d’hyperphagie.
Voici un témoignage d’une jeune femme qui est en psychothérapie de groupe, qui n’a plus de boulimies parce qu’elle a acquis grâce au groupe plus de confiance en soi, mais d’avoir encore des problèmes relationnels qui lui gâchent la vie comme celle de ses proches. En revanche, on peut faire encore quelques boulimies comme cette jeune femme qui témoigne en fin de thérapie et ne plus avoir de problème d’identité ni relationnels.
En réalité, la jeune femme en fin de thérapie qui fait encore une crise de boulimie de temps en temps « pour se faire plaisir » et non par urgence n’a plus une addiction alimentaire, parce qu’elle choisit son moment qui ne va pas contre sa volonté. On ne peut parler d’addiction que lorsque l’on fait un acte répétitif contre sa volonté.
Quant à la jeune femme qui ne fait plus de boulimies mais a encore des troubles relationnels, elle a encore une addiction : l’addiction aux pensées négatives dont sait si bien parler Eckhart Tolle.

P.S.: Eckhart Tolle est un auteur et conférencier spirituel d’origine allemande, célèbre pour ses enseignements sur la pleine conscience, l’éveil spirituel et la surmontation de la souffrance intérieure. Dans ses ouvrages tels que “Le Pouvoir du moment présent” et “Nouvelle Terre”, Tolle explore la nature de la conscience et comment l’identification excessive à l’esprit et aux pensées crée une illusion qui nous éloigne de notre essence véritable. Selon lui, l’addiction aux pensées négatives est un symptôme de cette identification, où l’esprit contrôle notre perception et nos réactions, nous plongeant dans un cycle de réactions émotionnelles et de souffrance. Tolle propose de rompre ce cycle en observant nos pensées sans jugement, en restant ancrés dans le moment présent, et en reconnaissant notre être intérieur au-delà de l’esprit. Cette prise de conscience permettrait de dissiper les pensées négatives et de vivre une vie plus épanouie et consciente.

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