« Je sais que je ne sais rien et c’est la seule chose dont je sois sûr » disait Socrate. La philosophie de tous les temps est restée sur cette certitude. La psychologie humaniste intègre ce principe pour se rapprocher du réel.
La psychologie humaniste emprunte à la philosophie et à la psychologie deux univers qui, bien que distincts, se rejoignent sur de nombreux points. Elles traitent toutes deux de la compréhension de l’humain, de ses comportements, de ses pensées et de ses émotions. Charles Pépin, philosophe renommé, et Boris Cyrulnik, neuro-psychiatre et éthologue passionné de neurosciences, ont tous deux souligné l’importance de la rencontre avec l’autre pour mieux se comprendre soi-même.
En effet, la vie est une suite d’interactions, de rencontres, d’échanges. Nous sommes constamment en quête de compréhension, que ce soit de nous-mêmes, des autres ou de la vie en général. Cependant, cette quête est souvent vaine. Comme le souligne Cyrulnik, nous ne pouvons jamais vraiment comprendre la vie, ni les autres, ni même nous-mêmes. Nous sommes des êtres complexes, influencés par une multitude de facteurs, tant internes qu’externes. Nous sommes le produit de nos expériences, de notre éducation, de notre environnement, de nos gènes. Chaque individu est unique, avec sa propre histoire, ses propres blessures, ses propres joies. Juger l’autre, c’est ignorer cette complexité.
La vraie communication, celle qui permet de créer un véritable contact, ne passe pas par les banalités ou les jugements. Elle nécessite une écoute active, une ouverture d’esprit, une bienveillance. Il s’agit de regarder l’autre pour ce qu’il est, sans préjugés, sans attentes. C’est dans cette authenticité que réside la beauté de la rencontre. Comme le dit si bien Pépin, nous n’avons pas besoin de nous comprendre, mais surtout de faire des rencontres pour se rencontrer soi-même.
Les animaux, dans leur simplicité, sont souvent cités comme des modèles de comportement. Ils vivent l’instant présent, sans se soucier du passé ou de l’avenir. Ils ne jugent pas, ils ne critiquent pas. Ils acceptent l’autre tel qu’il est. Les humains, avec leur capacité à penser, à analyser, à se remettre en question, ont parfois tendance à se compliquer la vie inutilement. Ils se perdent dans des pensées futiles, des jugements, des critiques. Ils oublient l’essentiel : la joie de vivre, la beauté de l’instant présent, la richesse des rencontres.
La connaissance de soi et des autres est certes importante, mais elle ne doit pas être une fin en soi. Elle doit être un moyen, un outil pour vivre mieux, pour vivre sans souffrance, pour vivre avec joie. Comme le souligne l’auteur dans son post Instagram, le secret de la vie heureuse réside dans l’authenticité, dans la justesse, dans la capacité à être soi-même, sans masque, sans artifice. Il s’agit de se reconnecter à son enfant intérieur, cet enfant qui voit le monde avec des yeux émerveillés, qui s’émerveille devant la beauté d’un coucher de soleil, qui rit aux éclats devant une blague, qui pleure sans retenue devant une tristesse.
En conclusion, associer la philosophie à la psychologie, c’est reconnaître l’importance de la rencontre, de l’échange, de la communication authentique. C’est reconnaître que nous sommes tous des êtres complexes, influencés par une multitude de facteurs, et que juger l’autre, c’est ignorer cette complexité. C’est reconnaître que la vraie richesse réside dans l’authenticité, dans la capacité à être soi-même, à se reconnecter à son enfant intérieur. C’est reconnaître que la vie est une suite d’interactions, de rencontres, d’échanges, et que chaque rencontre est une opportunité de grandir, d’évoluer, de se découvrir soi-même.