2 Approches psychologiques des troubles alimentaires

Il y a deux approches différentes des troubles alimentaires, l’une psychiatrique, l’autre psychologique.

Mais vous verrez qu’il y a aussi 3 façons différentes d’aborder les troubles alimentaire dans le monde de la psychologie,   L’approche psychologique des troubles alimentaires apporte un nouvel éclairage sur  notre compréhension de la boulimie anorexique ou hyperpagiques sur les différents traitements proposés pour s’en libérer.

il y a le point de vue psychanalytique, le point de vue cognitif, et la psychologie traditionnelle qui traite les troubles alimentaires sans tenir

1. Le regard psychiatrique dans l’approche psychologique des troubles alimentaires ?

Le monde de la psychiatrie aujourd’hui a compris que ce n’est pas un simple trouble du comportement, que l’addiction alimentaire est associée à un manque d’estime de soi.

Aujourd’hui la dépendance à la nourriture est généralement vue comme un addiction sévère bien que j‘ai entendu un professeur en psychiatrie inteviewé sur YouTube dire que la boulimie n’était selon lui pas une addiction. Peut-être a-t-il juste un point de vue médical, considérant qu’avec la nourriture, le corps n’était pas accoutumé à un « produit »

2. Le regard psychologique sur les troubles alimentaires

« Addiction » est un anglicisme qui signifie esclavage

Selon le point de vue psychologique, la dépendance chronique à la nourriture, lorsque elle est obsessionnelle et permanente est cependant considéré comme une addiction. Or le mot « addiction » a été importé de la langue anglo-saxonne par la psychanalyste Joyce Mac Dougall parce qu’il n’y avait pas de mot en français pour nommer un processus mental qui fait qu’on se sent prisonnier par quelque chose.

L’approche psychologique des troubles alimentaires montre qu’on peut avoir un TCA passager

L’autre jour je passais chez mon traiteur et pour la première fois depuis des années je lui expliquais que l’essentiel de mon activité de psychologue était d’aider les gens à vaincre leur boulimie ou leur hyperphagie boulimique.

— Ah me répondit-il c’est mon problème !

Il m’explique qu’il mange trop, grossit et ne peut pas se retenir parce qu’il aime trop manger. Ce à quoi je lui demande s’il est obsédé du matin au soir, tous les jours,  par la nourriture. Il me dit que c’est pas à ce point là mais qu’il mange beacoup trop et ne parvient pas à se limiter.

Cet homme est dépendant à la nourriture sans être boulimique pour autant. Il ne pense pas qu’à la nourriture, il n’attend pas avec impatience le moment où il peut manger, toutes ses pensées ne tournent pas autour de ça.

Aujourd’hui les médecins sont renseignés sur l’approche psychologique des troubles alimentaires : la dépendance à la nourriture peut être passagère et non obsesionnelle

Quand les personnes se plaignent de manger beaucoup trop et de ne pas pouvoir se contrôler, leur médecin de famille ne sourit plus, ne leur dit pas lorsqu’elles sont minces, comme il y a quelques années : «mais ce n’est pas grave puisque vous êtes normo-pondérale».

Et pour les personnes qui prennent trop de poids (celles qui n’ont pas de comportement compensatoires comme les vomissements, le sport à outrance, les phases anorexiques), il ne dit plus : «allez ! Un peu de volonté que diable!», en prescrivant un énième régime.

Selon la Revue Québécoise de Psychologie

La santé des étudiants à l’Université est déterminante de la réussite académique. Et les TCA sont une préoccupation importante. Le monde de la psychiatrie a significativement évolué dans sa compréhension de l’addiction alimentaire, reconnaissant désormais son lien avec un manque d’estime de soi. L’approche médicale s’est déplacée d’une perspective simpliste vers une reconnaissance des complexités psychologiques et comportementales sous-jacentes.

Les progrès de l’approche psychologique des troubles alimentaires dans le Traitement Psychiatrique

Les psychiatres intègrent maintenant des composantes neurophysiologiques dans le traitement des troubles alimentaires. L’utilisation d’antidépresseurs et de médicaments comme le baclofène montre des avancées, bien que leur efficacité à long terme reste à évaluer. Ces traitements offrent une nouvelle avenue pour réduire les symptômes sans éradiquer complètement les troubles.

Nécessité de la Psychothérapie

Malgré les progrès pharmacologiques, la psychothérapie demeure essentielle. Elle permet d’aborder des problématiques profondes telles que des schémas mentaux persistants, des difficultés relationnelles, et des problèmes émotionnels qui subsistent même après la disparition des symptômes de l’addiction alimentaire.
Quelle Psychothérapie pour les Troubles Alimentaires ?

Une approche spécifique psychologique des troubles alimentaires: le groupe

montre, que comme pour l’addiction à la drogue, il faut une approche psychothérapeutique spécifique.

L’expérience montre que la psychanalyse, tout en étant bénéfique, peut ne pas convenir à tous, particulièrement à ceux qui éprouvent des difficultés à établir une relation thérapeutique due à la nature de leur trouble. Il est crucial d’adapter la psychothérapie aux besoins individuels, en tenant compte des particularités de chaque patient.

Vers une Psychothérapie plus Adaptée des troubles alimentaires

Le professeur Roland Coutanceau soulignent l’importance d’une psychothérapie non neutre pour ceux qui souffrent de troubles d’identité sévères. Une approche intégrant à la fois la psychothérapie et l’éducation semble prometteuse pour ces patients. La psychothérapie de groupe intensive et confrontante, par exemple, offre un espace pour des échanges authentiques et l’apprentissage de l’interaction sociale saine. Tout comme l’addiction à la drogue, le groupe centré sur les problèmes d’identité donne d’excellents résultats aussi bien sur le comportement alimentaire que sur les difficultés identitaires et relationnelles. 

Qu’est-ce que la psychothérapie confrontante.

Entendez par confrontant la recherche d’un équilibre entre les besoins de chacun, dans le respect, sans violence). L’idée n’est pas de se disputer mais de se parler avec authenticité, tant de la personne à son psy qu’inversement du psy à la personne. Une relation peut alors s’engager, une relation authentique.

Cette relation aboutit au respect de la différence de chacun et sert de modèle ultérieurement aux relation que la personne aura avec son entourage. Accepter les autres comme ils sont c’est le chemin pour s’accepter tel qu’on est et mieux encore, pour acquérir de l’estime de soi. Plus besoin après cela de la béquille de l’addiction pour échapper à la vie quotidienne.

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