Guérir de la boulimie vomitive ou hyperphagique.
Beaucoup de gens désespèrent après avoir essayé plusieurs approches psychothérapeutiques. Ils ont constaté du mieux dans la compréhension d’eux-mêmes mais pas sur l’obsession de la nourriture qui elle, n’a pas bougé. Et difficile quand on a l’obsession de maîtriser sa volonté. D’où la question: « est-ce qu’on guérit de la boulimie ou de l’hyperphagie quand c’est plus fort que soi?
Peut-être pas si vous cherchez à la supprimer sans l’avoir remplacée par les ressources identitaires qui vous manquent.. En effet, la boulimie vient apaiser un mal être profond. Même si vous avez tout pour être heureux, vous vous sentez en décalage avec les autres et pas tout à fait dans votre vie. Supprimer la boulimie alors qu’elle est la seule chose qui vous permet de lâcher prise, de vous sentir compllètement détendu, de ne plus penser à rien ce n’est pas possible tant que vous n’auraiez pas trouvé en vous un épanouissement suffisant qui vous permet de vous détendre de la même façon sans avoir recours à une addiction alimentaire.
Le titre « Guérison de la boulimie » n’est peut-être pas approprié.
Psychologiquement parlant, la boulimie n’est pas une maladie mais un problème d’identité qui peut se régler avec une psychothérapie adaptée. Cela signifie que, même si on a réussi dans la vie, on ne fonctionne pas avec ses propres repères mais avec ceux qu’on a appris ou qu’on s’est soi-même appris pour s’adapter à son environnement affectif lorsqu’on était tout petit. Plus attentif à s’adapter à la personne nourricière qu’à découvrir son propre univers, le bébé grandit avec une personnalité qui, au final, fonctionne socialement mais n’est pas la sienne.
La Boulimie, Un Symptôme d’un Conflit d’Identité
Quand la boulimie est trop extrême, trop fréquente, elle peut, en revanche, créer des maladies physiques, psychologiques et, dans ce cas, elle nécessite l’accompagnement de la médecine ou de la psychiatrie pour soulager les troubles organiques ou les angoisses trop intenses. On voit parfois des boulimiques qui ont trop souvent recours aux vomissements et peuvent être aussi maigres que des anorexiques, ce qui peut attenter à leur vie et nécessiter un suivi médical. Au contraire, des personnes hyperphagiques grossissent à vue d’œil et ne savent pas s’arrêter parce qu’elles sont en dépression et ne sont plus capables de faire l’effort de suivre des régimes ou de faire du sport pour perdre le poids qu’elles ont pris en excès. Dans ce cas, elles ont besoin d’un traitement psychiatrique pour dépression. Il est rare qu’une personne boulimique ou souffrant d’hyperphagie devienne obèse. Quand c’est le cas, c’est un signe de dépression en général.
Repenser la Guérison : Psychothérapie et Reconstruction Identitaire
« Guérir de la boulimie » n’est donc sans doute pas le titre approprié pour cet article qui devrait plutôt s’appeler « Sortir de la boulimie ». En effet, la boulimie n’est pas une maladie mais, au contraire, une pulsion de vie. On se sent vide, on se sent seul même parmi les autres, on ne se sent pas dans sa vie ni dans son corps et le traitement qui s’impose est un traitement de la personne face à son identité. Il convient de tout reprendre à zéro, même adulte, de traquer tout ce qu’on fait pour s’adapter à l’autre ou, au contraire, se rebeller. S’adapter, se rebeller, ce n’est pas être soi mais c’est fonctionner avec les valeurs des autres.
La Psychothérapie Relationnelle : Clé de la Véritable Guérison
Pour apprendre à entrer dans sa propre vie, il faut une psychothérapie, ou plus exactement un exercice relationnel où le psy est avant tout une personne avec qui il sera possible d’explorer la relation sans chercher à plaire à l’autre ni à se rebeller mais en étant attentif à tout ce qui fait partie de soi. Quand on a un élan, une envie soudaine, une pensée qui s’impose malgré soi sans réfléchir, il faut être capable de l’exprimer sans tabou. Inversement, le psy doit pouvoir exprimer ce qu’il ressent sans être attentif à « protéger » la personne qui a besoin d’apprendre la relation. Elle a besoin de savoir quand elle blesse, quand elle est trop dans la séduction, comment elle peut dire les choses qu’elle ressent authentiquement sans être agressive… La psychothérapie individuelle dans ce cas est possible. Mais l’idéal est le groupe où chacun s’efforce d’être authentiquement soi-même tout en apprenant à ne pas blesser les autres. Ceci nous conduit d’abord à l’affirmation de soi et, dans un second temps, à l’estime de soi. C’est ainsi qu’on peut guérir de la boulimie parce qu’on n’en a plus besoin pour lâcher prise, pour souffler ou comme instinct de vie parce qu’on devient capable de trouver en soi le plaisir