Comment se passe concrètement un groupe de thérapie ?

Concrètement ?

L’objectif 

Devenir soi-même, sans fuir, sans agresser, trouver sa cohérence intérieure afin que l’angoisse s’apaise et que l’on se sente enfin bien parmi les autres (le social, ses proches) sans avoir besoin d’une addiction pour vivre.

Le comment 

Le but n’est pas de parler de ses symptômes. Que ce soit l’ addiction à la nourriture ou à autres chose, ce n’est pas l’addiction le problème mais ce qui dans votre identité rend l’addiction nécessaire pour vous calmer.
On parle avec authenticité de ses difficultés relationnelles.
On peut ne rien dire si on ne ressens pas le besoin de parler. Ecouter les autres fait aussi avancer.
Pour autant, quand on prend la parole, il faut avoir le courage de parler avec authenticité, au-delà de la peur du regard des autres, au-delà de la honte de ne pas se sentir à la hauteur. 
Les moyens

Le psy observe ce qui se passe, tant sur le plan verbal que non verbal, dit ce qu’il observe, mais plus dans le but de provoquer des réactions que d’asséner des vérités. Il ne cherche pas à comprendre ce qui se passe parce qu’il est comme tout le monde, il pourrait se tromper. Il dit en revanche ce qu’il ressent avec authenticité et n’hésite pas à confronter, toujours avec bienveillance, ou proposer des exercices afin que chacun soit amené à réagir, et, ce faisant, découvrir son propre positionnement dans lequel il se sent cohérent avec lui-même tout en étant dans le respect de l’autre. De cette cohérence qui découle de l’acceptation de soi et des autres sans jugement naîtra pour chacun un sentiment d’estime de soi doublé du plaisir d’exister tel que l’on est parmi les autres.

Le premier bénéfice du groupe, quasi-immédiat c’est l’abandon de la culpabilité. Très vite on comprend que la boulimie est un réflexe de survie d’autant que les participants qui viennent depuis quelques mois (nouveaux et anciens sont mélangés) ne sont déjà plus obsédés par la nourriture parce qu’ils ont trouvé grâce aux mises en situation et aux apprentissages relationnels des ressources identitaires plus apaisantes que la nourriture.

Les boulimiques anorexiques se sentent personne ou moins bien que les autres, parce qu’ils ne sont pas parfaits. C’était le cas de Clémentine qui disait oui à tout pour être sûre de plaire, et, ce faisant, pouvoir socialement se nourrir des autres. Le groupe, grâce aux interactions et aux jeux-de-rôles, lui a permis d’expérimenter comment s’épanouir sans jouer à la fille parfaite, simplement en étant elle-même.

En thérapie, en général, on aide les personnes boulimiques anorexiques à lutter contre le symptôme. Dans un groupe axé sur les troubles de la personnalité, on apprend à être soi, à être authentique sans blesser et on laisse complètement de côté le symptôme alimentaire pour voir ce qui, en amont, ne va pas chez soi. C’est en corrigeant cela par des mises en situation que l’obsession de la nourriture disparaît.

Vivianne s’est rendue compte dans les groupes à quel point elle interprétait tout ce qu’elle vivait. Elle a découvert que sa vision d’elle-même et des autres était erronée, qu’elle interprétait tout ce qu’on lui disait. Les échanges authentiques du groupe remettent les pendules à l’heure. Elle reconnaît que si son addiction alimentaire est partie c’est parce qu’elle a fait un virage à 360 degrés dans sa façon de voir la vie.

Même quand ils croient bien se connaître, ceux qui ont besoin d’une addiction pour vivre ne se connaissent pas. Dans les groupes, en ne raisonnant plus en terme de « il faut que » ou « je dois », mais en terme de « j’ai envie de » ou « j’ai pas envie de », Clémentine a fini par se rencontrer vraiment. A partir de cette vraie rencontre avec elle-même grâce aux apprentissages fondés sur une éthique relationnelle elle a pu construire une estime de soi.

Les progrès ne se mesurent pas au temps de parole. Ils se mesurent à l’implication de soi et au courage de se remettre en question. Bien que Martine ne sache souvent pas quoi dire, les jeux de rôles des autres lui ont suffisamment parlé pour qu’elle s’en sorte.

Quand on se sent vide à l’intérieur de soi, soit on s’écrase devant les autres, soit on les agresse parce qu’on les rend responsables de son mal-être. C’était le cas de Babette. L’expérience du groupe où on ne parle pas de boulimie ni du passé lui ont permis d’exprimer sa rage dans un premier temps et très rapidement d’expérimenter d’autres moyens d’expression plus en accord avec elle-même comme avec les autres.

Marie n’est plus boulimique depuis quatre ans. Au début des groupes, elle ne croyait plus en rien. Ses souffrances physiques et psychiques lui donnaient envie de mourir. Mais les apprentissages relationnels (de soi à soi et de soi aux autres) lui ont permis, sans qu’elle fasse d’effort, sans même avoir beaucoup pris la parole, de voir ses crises et souffrances disparaître peu à peu.

Quand je pose le cadre du groupe, j’explique que les émotions (ce qui plait, ce qui ne plaît pas) sont plus importantes que les pensées. L’émotion c’est le guide pour avoir accès à soi, au vrai soi.

Dans le groupe, vous pouvez repérer vos comportements dysfonctionnels vis-à-vis des autres, tester au travers de jeux de rôle des façons possibles de vous affirmer sans violence, découvrir le plaisir d’être vous-même sans fuir et sans agresser…

2 Commentaires sur “Comment se passe concrètement un groupe de thérapie ?

  1. Ivy Schmithz says:

    Entre ce que tu decris et ce que tu fais vraiment il y a un monde. Pretendre que l’on peut etre authentique alors que tu cries sur les femmes qui ne sont d’accord avec toi ou les humilie je trouve cela vraiment d’une audace. Peut-etre devrait tu arreter de donner des conseils et d’imposer ta realite aux autres et enfin te poser des questions sur toi et te comprendre. Tu detruis des gens et fait d’autres des pantins.

    • Catherine Hervais says:

      C’est gentil de m’écrire et tu as raison; Je suis pour la communication authentique, non violente et non masquée alors quand je tombe sur quelqu’un qui fait le contraire, je lui demande de respecter les règles de communication dans son intérêt pas dans le mien.

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