Addiction Alimentaire : un manque d’estime de soi

Dans cet extrait Alfred Hitchcock reconnait sa dépendance affective à sa femme sans laquelle il n’aurait pas pu exister. On peut supposer qu’en plus de sa femme, Alma, il avait aussi d’autres dépendances dont la nourriture.

L’addiction alimentaire se vit cachée chez les célébrités. Ils n’ont pas honte de trop boire ou de se droguer, mais ils ont honte d’avouer qu’ils font des crises de boulimie. Parmi les artistes, les créateurs et ceux qui ont su se construire une vie professionnelle extraordinaire, nombreux sont ceux qui possèdent une personnalité particulière, souvent hors normes. Cette singularité, bien qu’elle soit une source de richesse, est aussi un fardeau que beaucoup portent dès leur jeunesse et continuent de porter à l’âge adulte. Les médias évoquent parfois les problèmes de drogues, d’alcool, ou d’anxiolytiques de certaines célébrités, mais l’addiction alimentaire, incluant la boulimie ou l’hyperphagie, reste un sujet moins abordé car elle est source de honte.

L’addiction alimentaire : un combat silencieux

L’addiction alimentaire est un combat intime et souvent invisible. Comme la plupart des personnes touchées par la boulimie ou l’hyperphagie, certains réussissent à maintenir une apparence de normalité, voire de minceur, grâce à des stratégies extrêmes comme le sport intensif, les périodes de jeûne, ou encore les vomissements volontaires. Cette lutte acharnée contre leur propre corps est parfois mal interprétée comme de l’anorexie, un terme socialement plus “acceptable” que la boulimie, perçue comme moins flatteuse.

Le poids de l’apparence

Dans le monde du spectacle comme dans la vie quotidienne, l’image que l’on projette est cruciale. Manger excessivement en public est perçu comme inélégant, et les variations de poids sont souvent mal jugées car elles ne correspondent pas à l’idéal glamour véhiculé par les médias. Pour préserver leur image, beaucoup luttent contre leurs addictions, en particulier contre l’addiction alimentaire, qui reste taboue non seulement parmi les artistes mais aussi dans le grand public. Peu osent en parler, même à leurs proches, car de l’extérieur, tout semble parfait.

La souffrance intérieure des personnalités hors normes dont les célébrités qui ont tout réussi

Très souvent derrière la façade de perfection des célébrités, se cache une réalité bien plus complexe. Lorsqu’ils ne sont pas absorbés par une activité passionnante, beaucoup se sentent morcelés, perdus dans un tourbillon d’angoisses et de pensées négatives. Socialement, ils oscillent entre l’excès et la paralysie, craignant de ne pas être à la hauteur de l’intérêt des autres. Cette détresse est d’autant plus surprenante chez ceux qui sont constamment sous les feux de la rampe ou qui gèrent une vie professionnelle impressionnante.

L’addiction alimentaire, comme d’autres formes d’addiction, est souvent le symptôme d’un mal-être profond, d’un sentiment d’isolement émotionnel malgré une vie sociale apparemment épanouie. Ce n’est pas tant une maladie mentale qu’un signe de détresse émotionnelle, une quête désespérée de connexion et de paix intérieure.

De la confiance en soi à l’estime de soi?

La clé pour surmonter l’addiction alimentaire ne réside pas dans la lutte contre l’addiction elle-même, mais dans une approche holistique centrée sur la personne dans sa globalité. Il s’agit d’aider l’individu à se sentir moins comme un nourrisson abandonné et plus comme un être autonome, capable de créer des liens intimes et nourrissants tant pour lui-même que pour les autres. La véritable guérison vient de l’acquisition d’une paix intérieure, d’une acceptation de soi qui permet de briser le cycle de l’addiction.

En définitive, l’addiction alimentaire chez les personnalités hors normes est un cri silencieux pour une connexion plus profonde, un signe de la complexité de l’être humain et de sa quête éternelle de sens et d’appartenance. 

Comment acquérir de l’estime de soi?

Ce n’est pas toujours très clair pour les gens, surtout ceux qui sont persuadés d’avoir une identité affirmée et dans la vie sociale une immense confiance en soi. Sauf qu’il ne s’agit pas du vrai soi. Il s’agit d’un soi construit dès l’enfance pour se faire accepter, aimé et respecté des autres. Le vrai soi, c’est le bébé intérieur qui se sent abandonné et qui ne sait pas comment construire des liens sereins et paisibles avec les autres dans l’intimité.

La psychanalyse comme base, mais pas que…

Le regard psychanalytique rejoint celui des neurosciences : le bébé absorbe tout le stress de son environnement qui se transmet par la personne nourricière. Il construit sa personnalité dans la vie avec le besoin de plaire avant tout pour échapper à un sentiment de solitude, sans s’autoriser à faire et vivre ce qui lui plaît. Si la psychanalyse l’a compris, en revanche, elle n’a pas les moyens d’aider les gens à acquérir un soi puis de l’estime de soi. Le moyen le plus efficace est une psychothérapie de groupe basée sur l’authenticité, les interactions avec les autres participants et l’apprentissage d’une capacité à se sentir à la fois authentique et détendu face à l’autre sans se juger ni le juger. Cette posture rend la vie relationnelle délicieuse et permet d’acquérir enfin de la liberté intérieure et de l’estime de soi.

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