Le témoignage vidéo ci-dessous est très explicite. Quand on a une addiction alimentaire, ça peut rendre malade, mais d’un oint de vue psychologique, on n’est pas malade psychologiquement. On a juste « râté une marche » dans son développement émotionnel pour des raisons environnementales ou parce qu’on est « un petit transporteur de sérotonine » ce qui fait qu’on se sent en décalage avec les autres comme avec soi-même. Ce dont on a besoin, explique la jeune femme, qui est par ailleurs psychologue et a expérimenté plusieurs psychothérapies ce sont des clefs pour apprendre à vivre avec les autres aussi bien qu’avec soi-même.
On peut être brillant, fabuleusement créatif, et, en même temps avoir au fond de soi un sentiment de vide extrêmement oppressant au point de ne rien pouvoir faire d’autre que de manger.
Pourquoi humaniste et en groupe
Tout se passe comme si on avait un trou dans la personnalité, comme si, affectivement, on en était resté au stade du bébé qui ne s’apaise que la bouche pleine. Par ailleurs, on ne se sent pas vraiment connecté aux autres, même avec ceux qu’on aime.
Dans un groupe, à condition que les séances soient suffisamment longues, on peut travailler aussi bien sur ce décalage entre soi et soi, que sur le décalage entre soi et les autres.
Grâce aux interactions avec les autres, aux jeux de rôle, à l’authenticité qui fait partie du cadre, on finit par réagir malgré soi — même lorsque l’on ne prend pas la parole — on se surprend à perdre le contrôle, ce qui est très difficile à faire en séance individuelle. Et c’est précisément cette perte de contrôle qui permet d’aller directement au coeur de soi.
L’accent n’est pas mis sur ce que l’on pense de sa vie, de son passé, de ses parents ou de son corps. On n’est plus uniquement dans l’intellect ou dans ses «ruminations» mentales: on est au coeur de l’émotion, c’est-à-dire au plus proche de son inconscient.
La psychothérapie individuelle pour l’addiction
Le consensus médical mondial de la boulimie anorexie vise en priorité le contrôle nutritionnel, même si certains services proposent maintenant aussi des ateliers de relaxation, de relooking, d’art-thérapie ainsi que des groupes de parole d’une heure et demi hebdomadaire, souvent animés par des personnes qui ont une posture médicale (médecin psychiatre, diététicien(ne) ou infirmière).
En psychothérapie individuelle, on peut parler pendant des heures de évènements traumatisants passés, de son mal-être, de son sentiment de ne pas exister, sans pour autant sentir que l’on avance vraiment ».
Mon expérience d’ex-boulimique et de psychologue m’a fait comprendre qu’avant d’être médical, le problème est
Pour vaincre la cause psychologique de l’addiction, il faut laisser les symptômes nutritionnels de côté et se centrer au présent sur les problèmes existentiels,
En général le protocole thérapeutique de la boulimie consiste à traiter d’abord les symptômes nutritionnels et travailler sur les émotions qui leur sont liés.
Cette approche prend les choses à l’envers: pour s’occuper d’abord de la personne faire en sorte qu’elle parvienne à exprimer non pas ses pensées mais ses émotions authentiques, et n’intervenir médicalement sur les symptômes nutritionnels et les troubles de l’humeur que si le prognostic vital est menacé à très court terme.
Ce qu’ils en pensent
Deux psys réputés donnent ici leurs points de vue sur mon approche psychothérapeutique
« Comme Perls, elle utilise le présent pour apprendre à entrer en contact sans agresser ou sans l’éviter. »
Serge Ginger avait une expérience professionnelle internationale. II était président de la Commission européenne des formations de l’European Association for Psychotherapy (EAP).
« Le style de Catherine Hervais: confrontant, chaleureux et authentique. »
Charles Gellman est docteur en médecine, neuropsychiatre. Il est ancien Président de l’École Parisienne de Gestalt (EPG) et fondateur et ancien président de la Société française de sexologie clinique (SFSC).
Il est parfois nécessaire d’utiliser une technique psychothérapique différente pour aborder l’identité des personnes boulimiques anorexiques qui n’est pas facile d’accès, soit parce qu’elles la dissimulent derrière un personnage à la wonderwoman, soit parce qu’elles ne la connaissent pas vraiment elles-mêmes.
Derrière leur apparente solidité extérieure, elles cachent, à l’intérieur, une fragilité et une désorientation de nourrisson. Sans la nourriture pour s’apaiser, ceux qui font des bouimies deviennent, soit très irritables, soit dévastés émotionnellement, soit anesthésiés, c’est à dire, dans tous les cas, pas vraiment vivants.
La boulimie est un trouble profond de l’identité, qui tend à résister à l’approche psychanalytique classique.
boulimie et addiction La boulimie, un trouble de l’identité ?
Mais les psychanalystes et les spécialistes de l’addiction ont compris que même si l’on peut parfois en mourir, malgré les apparences, l’addiction n’est pas une auto-destruction: c’est un moyen de rester debout quand on n’a pas toutes les ressources identitaires pour vivre.
Dans la mesure où la boulimie, au-delà des comportements dysfonctionnels est en réalité un trouble profond de l’identité, qui tend à résister à l’approche psychanalytique classique, mais qui peut se résoudre au travers d’une thérapie de groupe intensive centrée sur le présent. C’est dans l’interaction des contacts avec l’autre que l’on trouve enfin des réponses à des questions simples mais essentielles : qui je suis ? Où je veux aller ? Comment vais-je m’y prendre pour y aller?
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