Il y a des groupes à l’hôpital. Ce sont surtout des groupes de soutien: ils durent entre une heure et trois heures par semaine. La parole y est libre mais les gens sont très tentés de raconter à quel point ils se sentent handicapés par leur addictiion et dans leur rapports avec les autres. Parler de ses ennuis du passé et du présent permet de se sentir moins seul mais pas d’avancer dans le travail sur soi. Ce n’est pas une psychothérapie mais ça soulage de parler librement.
Il y a des groupes de boulimiques anonymes sur le modèle des alcooliques anonymes. Là encore, il ne s’agit pas psychothérapie, mais se soutien par la parole. Les groupes ont pour objectif d’aider les gens à contrôler leur nourriture, Plus on résiste à ses pulsions, plus on est acclamé par les autres. Mais on se sent moins seul même si l’abstinence ne résout pas le problème de fond.
Notre approche en groupe. Ce sont aussi de groupes de parole mais avec une dynamique inter relationnelle où chacun s’engage à être authentique. La plupart des gens ont une addiction alimentaire. Mais le but n’est pas de parler de son problème avec l’alimentation, ni de revenir sur son passé. Le but est d’appendre à être soi-même face aux autres au présent, sans chercher à plaire. Grâce à l’effet miroir des participants, on perçoit des parties de soi que l’on ne soupçonnait pas. On découvre ses dysfonctionnements identitaires et relationnels et petit à petit on apprend à s’ajuster, tant à soi-même qu’aux participants du groupe afin d’accéder à l’estime de soi, la considération des autres sans qu’on cherche à paraître parfait et surtout enfin à lun sentiment de liberté intérieure.
Le documentaire ci-joint donne la parole à des personnes qui ont été boulimiques et qui sont enfin libérées de l’obsession de la nourriture.