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Groupe de parole boulimie

Il y a à l’hôpital des groupes de parole pour boulimie pour des personnes qui souffrent de boulimie (et aux Etats Unis dans presque toutes les universités). Mais ce sont surtout des groupes de soutien : ils durent entre une heure et trois heures, une fois par semaine, ce qui ne suffit pas quand on a besoin de travailler à faire un « reset » complet de son identité, et de répondre à ses difficultés relationnelles lorsque l’émotion entre en jeu. C’est une fois ce résultat obtenu qu’on peut ne plus avoir besoin de faire des boulimies pour vivre.

 

groupe de parole boulimie

 

Bien qu’en France les gens hésitent à participer à un groupe, de plus en plus souvent on voit des psychothérapeutes proposer des groupes de parole boulimie pour des personnes qui souffrent de ce trouble du comportement alimentaire. Celles-ci finissent par essayer, dans la mesure où leur psychothérapie individuelle ne leur ont pas permis d’avancer suffisamment. Elles ont envie de rencontrer d’autres boulimiques, de partager, de se sentir comprises.

 

groupe de parole boulimie

Tous les groupes de parole pour la boulimie ne se ressemblent pas.

Il y a des groupes de parole pour boulimie de plusieurs sortes. Tout dépend de la façon dont le psy conceptualise l’addiction alimentaire.

S’il pense que la boulimie est un symptôme comme les autres, de type névrotique, la parole sera libre et les participants ne partageront que leurs déboires avec leur comportement alimentaire, leurs déboires familiaux, leurs problème de couple. De tels groupes n’apporteront pas grand-chose dans la mesure où la boulimie n’est en fait pas un symptôme névrotique mais un trouble identitaire et une perturbation du relationnel affectif.

 

groupe de parole boulimie

Groupe de parole pour la boulimie animés par des psys

Certains groupes animés par des psys (psychiatres, psychologues, « coach ») ne durent que trois heures.

 

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Groupe de parole pour boulimie de type psychanalytique

Il y a aussi des groupes des parole dont l’approche repose sur une écoute de type psychanalytique.

 

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Groupe de parole pour renforcer l'affirmation de soi

Il y a d’autres groupes de parole boulimie dont le but est de renforcer l’affirmation de soi (alors qu’il ne s’agit pas d’un vrai soi mais de ce que le psychanalyste Winnicott appelait un « faux self », c’est-à-dire une personnalité d’emprunt qu’on adopte pour se sentir moins seul parmi les autres).

 

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Groupe de parole cognitivo comportementale

Il y a également des groupes de parole pour la boulimie dont l’approche est cognitivo comportementale. On y travaille (comme en thérapie individuelle) sur l’émotion susceptible d’entraîner les crises de boulimie (ou l’addiction hyperphagique). Les personnes boulimiques sont supposées, je dis bien supposées, être capables de dire les émotions qui précèdent leurs crises de boulimie, de dire ce qu’elles ont sur le cœur. Cette approche est censée leur apprendre à formuler leurs émotions plutôt que de les manger.

 

groupe de parole boulimie

Groupe de parole pour la boulimie

Enfin il y a des groupes de parole pour la boulimie dont l’objectif est de faire découvrir aux participants quel est leur vrai soi, quelles sont les émotions dont ils n’ont pas encore conscience et dont ils ne savent pas parler. Ceux-là sont les plus thérapeutiques parce qu’ils s’appuient sur la théorie que la personne boulimique ne sait pas qui elle est et n’est pas capable de dire ses émotions, je dis bien n’est pas capable de dire ses émotions, avec des mots, parce qu’elle mange avant même d’avoir le temps de les ressentir.

 

groupe de parole boulimie

Groupe de parole pour la boulimie ; un autre format

Le temps de séance de ces groupes de parole pour la boulimie est beaucoup plus long parce qu’il faut laisser aux gens le temps de s’acclimater les uns aux autres, pour qu’ils puissent se laisser ressentir des émotions et prendre le temps de les exprimer. Les séances ne durent pas trois heures par semaine mais deux jours consécutifs le week-end. Aux USA, ce travail psychothérapeutique en groupe s’appelle un  «workshop ». La durée de ces séances à plusieurs et la fréquence des groupes (avec entre les week-ends, des groupes en soirée) permet petit à petit de se sentir exister face à l’autre. Grâce aux autres on découvre qui on est au sens où découvre ce qu’on n’aime pas puis ce qu’on aime. « Aller à la rencontre des autres permet de se découvrir soi » écrit le philosophie Charles Pépin dans son livre « La Rencontre ».

 

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Groupe de parole pour la boulimie mensuels

Dans ce type de groupe de parole pour la boulimie mensuels, dont les séances durent tout un week-end,  les participants apprennent presque malgré eux à dépasser leur phobie sociale quand ils se risquent à être totalement authentiques, sans chercher à plaire à tout prix. La peur des autres est une composante importante de la problématique des gens qui s’accrochent à une addiction pour vivre. Les séances longues, avec des échanges authentiques, ont pour but de percevoir, en étant à l’écoute des autres, ce qui se passe réellement en soi, ce qu’on n’aime pas, ce qu’on n’ose pas dire, ce qu’on fuit, ce qui met en colère, ce qui attendrit… On est amené à comprendre ce qui nous blesse mais aussi ce que nous faisons aux autres de blessant quand nous nous adressons à eux. On s’exerce dans des jeux de rôle à approfondir les situations relationnelles dans lesquelles on se sent mal à l’aise. On s’entraîne à être authentique sans être envahissant ou blessant. On découvre, en étant attentif aux autres, comment les respecter, et ce faisant, comment se respecter soi.  

Découvrir son vrai soi au travers de ce qu’on n’aime pas et de ce qu’on aime vraiment, s’autoriser à affirmer ce vrai soi, apprendre à être authentiquement soi-même parmi les autres, en étant attentif à ne pas être agressif, collant, intrusif, fuyant… Voilà qui permettra de se sentir enfin bien dans sa peau dans sa vie et qui ne rendra plus nécessaire d’avoir une addiction pour se sentir en vie.