Même au travail, les relations peuvent être difficiles

Aujourd’hui, nous plongeons dans l’histoire d’une personne qui lutte contre la boulimie et le trouble de la personnalité borderline, en se concentrant sur les difficultés relationnelles qu’elle rencontre au travail, souvent de manière obsessionnelle.. Au fil de cette exploration, nous découvrons comment l’irritabilité peut souvent découler d’un manque de tolérance envers les autres, en particulier lorsque les attentes sont élevées.

Irritabilité et boulimie : un duo complexe

La boulimie est un trouble de l’alimentation caractérisé par des épisodes de consommation excessive suivis de comportements compensatoires, tels que le vomissement ou l’excès d’exercice. Pour notre protagoniste, la boulimie est une compagne silencieuse, toujours présente en arrière-plan. Les crises boulimiques sont une façon pour elle de faire face au stress et à l’anxiété, et elles sont souvent déclenchées par des conflits internes.

Le trouble de la personnalité borderline, quant à lui, est une condition complexe qui se manifeste par des sautes d’humeur, une instabilité émotionnelle et des difficultés dans les relations interpersonnelles. L’irritabilité est l’un des symptômes courants de ce trouble. Pour notre protagoniste, cette irritabilité peut s’intensifier de manière dramatique, que ce soit dans sa vie privée ou au travail.

Le mélange de boulimie et de trouble de la personnalité borderline crée une tempête émotionnelle constante, qui rend difficile la gestion des relations personnelles et professionnelles. Cependant, aujourd’hui, nous nous concentrons sur les défis qu’elle rencontre au travail.

Défis relationnels au travail

Pour notre protagoniste, le travail est un domaine où son irritabilité liée à la boulimie et au trouble de la personnalité borderline est particulièrement problématique. Elle travaille dans un environnement exigeant, où les interactions avec les collègues et les supérieurs sont fréquentes et cruciales pour le succès professionnel. Cependant, sa tendance à s’irriter rapidement rend ces interactions extrêmement stressantes.

L’une des principales raisons de cette irritabilité au travail est le manque de tolérance envers les autres. Elle a des attentes élevées envers elle-même, mais aussi envers ses collègues. Elle se trouve souvent en désaccord avec les approches de ses collègues, ce qui peut provoquer des conflits. Ces désaccords la font se sentir incomprise et non respectée, alimentant ainsi sa colère intérieure.

Elle ressent également une pression constante pour être performante et réussir, ce qui accentue sa vulnérabilité face aux situations stressantes. Les moments de stress au travail déclenchent souvent des épisodes boulimiques, qui sont suivis par des sentiments de honte et de culpabilité, ce qui ne fait qu’aggraver son état émotionnel.

Confrontation et prise de conscience

Cependant, notre protagoniste a entrepris un voyage de guérison et de prise de conscience. Elle a commencé à travailler avec un thérapeute spécialisé dans les troubles de la personnalité borderline et les troubles de l’alimentation. Grâce à cette thérapie, elle a commencé à comprendre les liens entre son irritabilité et son manque de tolérance envers les autres.

Elle a réalisé que ses attentes élevées envers les autres étaient en réalité une projection de ses attentes impossibles envers elle-même. Elle a compris que pour vivre une vie plus équilibrée et moins stressante, elle devait apprendre à être plus tolérante envers elle-même et envers les autres. Cela ne signifiait pas abandonner ses normes de qualité, mais plutôt adopter une perspective plus réaliste.

La tolérance comme clé de la paix intérieure

En fin de compte, l’histoire de notre protagoniste nous rappelle que l’irritabilité peut souvent découler d’un manque de tolérance envers les autres. Les personnes qui luttent contre des troubles tels que la boulimie et le trouble de la personnalité borderline ont souvent des attentes élevées envers elles-mêmes et les autres. Cette pression constante peut provoquer de l’irritabilité et des conflits dans toutes les sphères de leur vie.

Cependant, la prise de conscience de ce schéma destructeur et les échanges relationnels d’un groupe de psychothérapie permettent non seulement de se faire à l’idée que tout le monde a le droit d’être comme il est. Le travail grâce aux échanges entre les participants et aux jeux de rôles entraînent des prises de conscience et  plus de tolérance envers soi-même et les autres. L’apprentissage d’une communication authentique et non violente peut aussi permettre de résoudre bien des situations qui au départ semblaient insolvables.

Transcription

« Moi, j’ai arrêté de juger après un jeu de rôle que j’avais fait avec mon collègue qui est quelqu’un qui est très sexiste, qui fait toujours des remarques, et qui était obsédé par ma vie sentimentale, au point d’avoir demandé à tout le monde dans la rédaction d’enquêter sur ma vie privée. Avant je le haïssais, mais je le haïssais à un point … Je me réveillais, je pensais à ça, j’imaginais les dialogues que je pouvais avoir avec lui, en le contrant, et tout. Ça m‘a complètement libéré, je n’y pense plus. C’est plus une obsession, je n’ai plus de colère, je sens que j’ai pris le dessus, tu vois ? Qu’il est un peu intimidé même. Parce que du coup, j’ai eu le courage de lui dire d’arrêter de me traquer, en gros. Je lui ai dit très gentiment, c’était même hyper difficile, j’ai rougi, c’était atroce comme moment, mais je sens moins cet animal teigneux qui a besoin toujours d’être en colère contre tout le monde, enfin ça m’a calmé. »