Traitement de la boulimie par la psychanalyse

« Psychologue, j’ai vécu la boulimie et, après plusieurs diverses psychothérapies, j’ai fait une psychanalyse à l’âge de 20 ans. Elle m’a ouvert des portes que je ne soupçonnais pas. Notamment l’importance du langage verbal et non verbal de l’inconscient; Puis, je me suis tournée vers les approches humanistes. Et, depuis 35 ans, en tenant compte de tout ce qui m’a aidé à m’en sortir, j’ai développé une méthode de  psychothérapie adaptée aux « Toxicos de la Bouffe »  (titre de mon premier livre) Fnac ou Amazon    Catherine Hervais « 

Transcription de la vidéo en fin d’article

Boulimique elle tente la psychanalyse

Le témoignage de cette jeune femme boulimique sur son parcours en psychanalyse offre un aperçu sincère et révélateur des défis que peuvent rencontrer les individus en quête de guérison mentale. Sa quête de soulagement, conduite à travers plusieurs formes de thérapie, présente ses propres défis et frustrations. Le récit met en lumière l’importance cruciale de la relation entre le patient et le thérapeute, ainsi que les différentes approches thérapeutiques qui peuvent influencer le processus de guérison.

Déception quant à la psychothérapie individuelle

La psychothérapie individuelle, initialement choisie, s’est avérée décevante pour elle. La psychologue clinicienne, bien que présente, n’a pas réussi à créer un espace interactif où elle se sentait véritablement entendue et comprise. Cette expérience a été suivie par une tentative de psychanalyse, qui a soulevé des inquiétudes encore plus profondes. Le psychanalyste, avec son silence apparent et son manque de rétroaction, a laissé la patiente se sentir seule face à ses problèmes. La peur du jugement a persisté, créant un fossé entre elle et son thérapeute.

Elle tente une psychothérapie de groupe 

Pendant six mois, elle a persévéré, essayant de trouver des réponses dans les méandres de la psychanalyse. Cependant, la frustration liée à silence du psy de qui elle se sentait jugée a finalement pris le dessus, et elle a pris la décision difficile d’arrêter. Cette décision n’a pas été sans culpabilité, mais elle a décidé de se tourner vers la psychothérapie de groupe pour essayer une approche avec des interactions.

Ce témoignage soulève des questions essentielles sur la nature de la thérapie et son impact sur les patients qui ont une personnalité atypique, c’est à dire hypersensible depuis la toute première enfance avec un trouble de l’attachement.. Il met en évidence la nécessité d’une communication ouverte et d’une relation thérapeutique interactive pour favoriser la guérison. Chaque individu est unique, et qu’il n’y a pas de solution universelle en matière de psychologie. Chacun doit trouver son propre chemin, mais d’une manière générale on considère que les personnes qui ne peuvent pas vivre sans une addiction évoluent beaucoup plus favorablement par une approche en groupe.

La réinvention de la psychanalyse face aux addictions

Cette jeune femme boulimique et son parcours en psychanalyse offrent un aperçu sincère et révélateur des défis que peuvent rencontrer les individus en quête de guérison mentale. Mais la psychanalyse doit se réinventer, comme le disent eux-mêmes des psychanalystes tels que Jacques André, surtout pour les types de personnalité qui ne peuvent pas vivre sans addiction

TRANSCRIPTION DE LA VIDÉO

S : Alors après, j’ai fait une psychothérapie individuelle comme ça, en cabinet. C’était une psychologue clinicienne classique. Je pense qu’elle avait été formée de façon très classique. Là, c’était vraiment : Je parlais, et elle m’écoutait, mais elle ne réagissait pas vraiment. J’avais l’impression que j’y allais pour déballer son truc, mais voilà, ça s’est limité à ça. Après, j’ai vu un psychanalyste, parce qu’il habitait le même immeuble que nous, parce que mes parents me pressaient, me mettaient un peu la pression. J’ai essayé en toute bonne volonté d’y aller. Et alors là, le fait de n’avoir aucun retour du tout, en fait, j’ai senti, encore plus qu’avec la psychothérapie précédente, que j’avais beau dire ce que je disais, en fait, j’avais l’impression d’étaler tous mes problèmes. Et là, je m’étais tout à plat, mais on ne m’aidait pas à faire le tri dans les pièces, et surtout personne ne me parlait. Moi, quand j’étais face à des thérapeutes comme ça, j’avais toujours la peur bleue qu’ils me jugent. Je me disais: Mais, ils pensent quoi de moi, à ce moment-là ? Qu’est-ce qu’ils en pensent ? Est-ce qu’ils me trouvent à côté de la plaque ? Ils ne me disaient rien, et moi je n’osais pas leur demander. Et comme eux, je ne sais pas s’ils me remarquaient ou pas, en fait, mais ils ne me disaient pas : Vous vous sentez mal à l’aise ? Où : Est-ce que ça va ? Du coup, je n’en parlais pas. La psychanalyse, j’ai quand même continué pendant six mois, deux séances par semaine. Après je n’en pouvais plus. J’ai dit… je me suis sentie très coupable d’arrêter, mais, j’ai quand même dit au psychanalyste : Écoutez, là je n’en peux plus. Je n’en peux plus de continuer, je veux arrêter ».