Le rôle de la sérotonine 

Des recherches (voir la note 2) montrent aussi chez ces personnes la possibilité d’un manque de sérotonine, un neurotransmetteur lié aux fonctions émotionnelles. Ce manque  peut avoir une origine génétique ou être induit par l’environnement du bébé. 

Tout ne repose pas, ainisi que les psychanalystes de l’enfance le pensaient auparavant, sur le fait d’avoir eu « une mère suffisamment bonne » comme l’écrivait Winnicott[2]. Il faut aussi tenir compte du facteur neurophysiologique. Les parents idéaux n’existent pas. Chacun fait ce qu’il peut. Si l’enfant est suffisamment pourvu en sérotonine[3] il peut émotionnellement gérer les petites frustrations de son quotidien de bébé. Le dysfonctionnement de la sérotonine peut être d’origine génétique ou induit par un environnement vécu par le bébé comme terriblement maltraitant. Ça peut venir d’un comportement involontairement inapproprié de la part des parents, comme du traumatisme d’un temps de guerre ou de grande catastrophe. 

Quoi qu’ll en soit, comme l’explique Boris Cyrulnik, si l’enfant est un « petit transporteur de sérotonine » il ne peut émotionnellement pas gérer les petites frustrations du quotidien sans se sentir en danger.

« La sérotonine est un neuromodulateur, c’est-à-dire une molécule produite par les neurones pour moduler la communication entre d’autres neurones dans notre cerveau. Les fonctions de la sérotonine sont nombreuses et encore peu décrites pour certaines. Elle est impliquée notamment dans la régulation des comportements, l’humeur, l’anxiété ou encore l’apprentissage. Elle serait également impliquée dans la motivation et la prise de décision. »[[2]

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